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LA VALLEE DES CATTLEYAS
ABC du BA , le Berger Allemand n'est pas premier par hasard

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PATHOLOGIE NÉONATALE CANINE
Conception de la maternité
(Extrait de la thèse vétérinaire du Dr Samuel Buff avec son autorisation)

La maternité représente le noyau de production de tout élevage. A cet égard, elle doit faire l’objet de précautions et de surveillance particulières car elle héberge les chiens les plus fragiles. Elle doit donc être conçue en respectant plusieurs objectifs :
         
l’isolement de la mère et de sa portée (une chienne qui accouche et qui est dérangée ou stressée peut avoir des problèmes) ;
          la protection des chiots avant qu’ils ne soient capables d’assurer par eux-mêmes leur homéostasie (régulation autonome de la température du corps, de son hydratation, de sa glycémie, de son immunité…), par une adaptation des paramètres d’ambiance à leur développement ;
          la surveillance régulière à distance du bon déroulement des événements à risques (mise bas, délivrance complète, tétée, pathologie des premières semaines…) ; l'éleveur devra être confortablement installé pour assister la mise bas dans le calme et sans précipitation excessive (« l'art de l'accoucheur est de savoir attendre »).
          enfin, l’adaptation des stimuli au développement sensoriel et exploratoire des chiots. 
La maternité permettra ainsi d’héberger pendant environ un mois une chienne et sa portée, tout en permettant à la mère de s’ébattre dans une courette
adjacente. Une fois la période critique passée, les chiots pourront être transférés avec leur mère dans un local de post maternité (pré-sevrage) : en effet, au-delà de la 4e semaine, la mère ne nettoie plus aussi bien ses chiots, ceux-ci commencent à devenir autonomes et leurs ébats pourraient gêner les nouveau-nés d'autres chiennes.
Les zootechniciens ont pu établir des normes idéales dans les élevages canins   sans devenir des contraintes, elles doivent constituer un but à approcher par tout éleveur.

Le nid de mise bas
Le coeur de la maternité est constitué par le nid de mise bas, dans lequel les chiots sont maintenus jusqu’à leur autonomie. Ce nid sera adapté à la taille de la chienne (à titre d’exemple, pour une chienne de 15 kg, il est conseillé d’utiliser une caisse de 1 m2) et visera à :
         
favoriser le regroupement de la portée (imprégnation, apprentissage, régulation thermique) 
          permettre à la mère de s’extraire facilement entre les tétées et de s’étendre sans risquer d’écraser les chiots (en particulier, il pourra être muni de barres antiécrasement pour les races de grand format) ;
          maintenir un gradient de température au sein duquel mère et chiots pourront trouver les conditions de confort qui conviennent (il ne devra surtout pas représenter un volume à chauffer trop important) ;
          être facilement lavable et désinfectable (il sera constituée d'un matériau non poreux, et l’on évitera le bois brut, non traité.

La maîtrise de l’ambiance
La conception et l’entretien de la maternité doivent permettre de parer rapidement aux risques les plus fréquents, comme l’hypothermie, la déshydratation et l’hypoglycémie, sans oublier les risques sanitaires. 
La température de la maternité sera suffisamment élevée, de façon à protéger la thermorégulation du chiot ; au moment de la mise bas, l'idéal semble être 32 à
35°C au niveau des chiots (la chaleur ayant tendance à monter, la température devra toujours être mesurée au niveau des chiots), pour être ramené aux environs de 21°C la quatrième semaine.
L’utilisation de lampes à infrarouges, disposées à 70 cm du sol, semble souvent appréciée. Il faudra cependant ménager une place en dehors du nid pour que la chienne, qui supporte mal une température toujours élevée, puisse aller se « rafraîchir » de temps en temps ; la lampe à infrarouge peut également être branchée sur un minuteur, qui ne l'allumera que par intermittence.
Ces lampes desséchant l'atmosphère, il faudra penser à humidifier l'air ambiant (des casseroles d'eau dans la pièce seront souvent suffisantes). D'autres systèmes de chauffage peuvent être également utilisés : bouillottes (à changer souvent), tapis électriques chauffants (souvent chers et fragiles), radiateurs (dangereux si placés trop près des chiots).
Les murs de la maternité seront isolés à l’aide de panneaux contenant du polystyrène, de la laine de verre, ou de la mousse de polyuréthanne ; on pourra également utiliser des feuilles thermoréflectives (Trisoreflex®).
L'hygrométrie moyenne devra être comprise entre 55 et 65 % : en dessous de 45 %, le dessèchement est trop grand ; au-dessus de 80 %, on risque des pullulations microbiennes.
La ventilation devra assurer un renouvellement suffisant de l'air et chasser les microbes et les odeurs. Une ventilation statique (entrée de l'air en bas des murs, perpendiculaire aux vents dominants, avec sortie de l'air en hauteur) suffit pour les petites unités. Dans les grands élevages, il faudra utiliser des extracteurs (ventilation dynamique). Une attention toute particulière sera néanmoins portée aux courants d'air (test de la bougie ou de la fumée).
Lorsque les chiots commencent à sortir du nid, la nature du sol devient importante. Celui-ci devra être facilement nettoyable et permettre aux chiots de ne pas glisser. Le béton lissé et nervuré, ou recouvert d'une résine en caoutchouc (comme cela ce fait en élevage porcin) est idéal, mais il ne faut pas négliger le confort. Une légère pente (4 à 5 %) permettra d'éliminer facilement l'urine et d'éviter que les chiots soient mouillés en permanence. Une litière devra être rajoutée sur le sol ; le carrelage nu est à déconseiller car il est froid et glissant. La paille et la sciure de bois peuvent véhiculer les parasites et favorisent la pullulation microbienne : ils sont donc à éviter. Le papier journal constitue un excellent isolant, à condition d'être changé souvent. Les lames de bois que l'on trouve dans les cageots à légumes, peuvent faire l'affaire, ainsi que des couvertures lavables.

Le matériel annexe, la pharmacie
En plus de l'aire de maternité proprement dite, tout un matériel annexe devra exister dans la nurserie. Ainsi, il sera utile d'avoir un lit, un lavabo, ainsi qu’une table de soins pour les chiots (type table à langer).
La pharmacie de la maternité sera équipée de matériel et de produits choisis en accord avec le vétérinaire. La « trousse de mise bas » comprendra généralement un laxatif ou un purgatif que l’on peut administrer à la mère en pre-partum en cas de constipation, un lubrifiant (Vaseline®), un antiseptique (Vétédine®
solution), une poire à lavement, un stimulant respiratoire, des serviettes en coton… Elle peut être complétée du petit matériel et des médicaments que le vétérinaire de l’élevage pourrait souhaiter trouver sur place (pinces clamp, paires de ciseaux, compresses et gants stériles, seringues, aiguilles, perfuseurs, solutés divers, antibiotiques, … ).
Tout le matériel destiné à être utilisé avant, pendant et après la mise bas, rangé
en un même lieu et de ce fait facilement accessible, sera maintenu en état de parfaite propreté, et son usage exclusivement réservé au local de maternité au sein de l’élevage.

Les mesures sanitaires et médicales
Plusieurs grands principes d’hygiène doivent absolument être respectés en élevage canin afin d’éviter au maximum la survenue de pathologies de groupe.
Les principaux sont l’isolement de l’élevage par la mise en place d’une quarantaine et la stricte réglementation des entrées des visiteurs, l’organisation du travail selon la marche en avant, le nettoyage et la désinfection régulière.
Pour la maternité, comme ailleurs, il s’agit donc de respecter un minimum de règles d’hygiène, dans la mesure où un petit relâchement ou de légères erreurs faites sans y réfléchir peuvent compromettre la santé de tous les chiots. On voit en effet trop souvent des éleveurs qui croient bien faire et qui ont des problèmes qui peuvent être facilement résolus. Ainsi, par exemple, il ne faut pas oublier que la plupart des désinfectants sont inefficaces lorsque les locaux sont sales et qu’il reste des débris organiques au sol (il ne faut donc pas confondre nettoyage et désinfection).
Les premiers outils indispensables seront des brosses, des seaux, parfois un « Karcher », … et dans tous les cas, de l’huile de coude. Le nettoyage devra respecter le principe de la marche en avant, c’est-à-dire qu’il faudra toujours commencer par les zones les plus sensibles et devant être les moins souillées par le reste de l’élevage, et ne jamais revenir en arrière. L’ordre idéal sera le ramassage de la litière, le lavage et le rinçage des box, accompagné d’un brossage énergique et d’un raclage, tout en préservant les chiots d’un excès
d’humidité.

Les Affections du Nouveau né
    
- Les malformations congénitales
    
- Les pathologies liées à la mère
    
- Les affections fréquentes en collectivités
Autres considérations pratiques
    
- Analyses et autopsies

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