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LA VALLEE DES CATTLEYAS
ABC du BA , le Berger Allemand n'est pas premier par hasard

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PATHOLOGIE NÉONATALE CANINE
Les pathologies liées à la mère
(Extrait de la thèse vétérinaire du Dr Samuel Buff avec son autorisation)

L’état de santé et la vitalité des chiots à la naissance et dans les premiers jours de la vie peuvent être compromis par le retentissement d’une mauvaise santé de la mère, des erreurs alimentaires ou l’administration de substances tératogènes, et la transmission par la mère de germes divers entraînant des affections bactériennes localisées ou parfois généralisées.

L’état de santé de la mère
L’âge de la femelle mise à la reproduction a une influence directe sur les performances de la portée : c’est entre deux ou quatre ans que les meilleurs résultats sont obtenus, et il n’est pas toujours raisonnable de faire reproduire une lice au-delà de sept ans.
L’embonpoint de la mère retentit sur les difficultés de mise bas mais aussi sur la mortalité néo-natale (qui augmente) et la prolificité (qui diminue).
L’hémoglobinémie et la protéinémie maternelles mesurées au moment du terme constituent de bons marqueurs des chances de survie des chiots : si la chienne paraît fatiguée en fin de gestation, il peut être utile de contrôler ces paramètres biochimiques ou hématologiques.

L’alimentation de la femelle gestante
Des erreurs
alimentaires pendant la gestation sont susceptibles d’entraîner une mortalité néonatale.
On veillera ainsi à éviter les surdosages en vitamine A ou D. Une insuffisance de 
lipides dans l’alimentation maternelle lors de la deuxième partie de la gestation peut également entraîner chez le chiot une diminution de la charge en glycogène hépatique à la naissance, avec augmentation de la mortalité dans les deux premiers jours de la vie (la bonne teneur en glycogène hépatique du chiot favorise l’homéothermie).

- Syndrome du chiot nageur
Le syndrome du chiot nageur (« Swiming Puppy Syndrom ») est une anomalie du développement du chiot, observée plus fréquemment chez les races chondrodystrophiques à membres courts et à thorax large (Bulldog, Basset Hound, Pékinois ...), caractérisée par un retard dans la mise en place du processus de la marche et des modifications morphologiques caractéristiques.
Alors que le chiot normal doit être capable de se tenir debout à 16 jours et d’assurer ses déplacements à 21 jours, on note la persistance d’une faiblesse et d’une léthargie, ainsi que de mouvements de reptation sur le sternum. Les membres antérieurs, rejetés sur les côtés avec rotation des articulations, sont incapables de soutenir le tronc ; les postérieurs sont rétractés sous le corps et parfois déviés avec luxation rotulienne. Le chiot semble effectivement nager et ses mouvements sont accompagnés de régurgitations de lait. On observe parallèlement un aplatissement dorso ventral du thorax, l’abdomen est souillé et irrité par l’urine, jusqu’à présenter des plaies ulcérées.
Plusieurs éléments semblent être à l’origine de ce syndrome. Des facteurs génétiques ont été mis en cause, mais la récupération possible dans plusieurs cas infirme cette hypothèse. Plus vraisemblablement, ces troubles sont liés à la combinaison d’un retard de mise en place du système nerveux (myélinisation insuffisante) observé lorsque la portée vit sur une surface lisse et glissante ne stimulant pas les extrémités, et d’un dysmétabolisme lié à une alimentation hyperprotidique de la mère (régime « tout viande »).

- Syndrome hémorragique
Il s’agit de la manifestation clinique d’un déficit en plaquettes sanguines, qui peut prendre en élevage une allure enzootique : en dehors d’un cordon coupé trop court, de l'action de toxines bactériennes, d’une maladie de Rubarth, ou d’une anoxie, la cause la plus probable reste l’existence d’une carence nutritionnelle en vitamine K des femelles gestantes.
A une phase relativement courte de léthargie et de dépérissement succèdent des ecchymoses sous cutanées et de nombreuses hémorragies diffuses : des traces de sang sont observées au niveau du nez, des lèvres ou dans les urines, chez des chiots âgés de un à quatre jours. Le traitement consiste à transfuser le chiot quand la taille le permet, et en l’apport de vitamine K aux chiots comme à la femelle gestante (pendant les dix derniers jours de la gestation). Il faudra également prendre en considération les conditions de stockage de la nourriture distribuée : l’insuffisance en vitamine K est directement liée à l’existence de mauvaises conditions de conservation des aliments (date limite de consommation non respectée, chaleur excessive, oxydations).

Les infections bactériennes
Classiquement, on retrouve surtout des infections à streptocoques, staphylocoques et colibacilles. Les causes favorisantes de ces infections bactériennes non spécifiques sont : l’absence d’ingestion du colostrum, les infections maternelles (mammite, métrite, affections dentaires ou buccogingivales, pyodermite), ainsi que le microbisme ambiant (mauvaise hygiène des locaux, ventilation insuffisante, hygrométrie trop élevée). La contamination a lieu par contact direct, par le lait, mais aussi par l’intermédiaire du léchage par la mère (il est fréquent d’observer ces troubles en corrélation avec la persistance de tartre).

- Affections localisées
L’omphalophlébite apparaît dans les cinq premiers jours qui suivent la naissance. On observe un oedème au niveau de l'ombilic, un abdomen volumineux et dur. C’est le plus souvent un streptocoque qui est à l’origine du processus dont l’évolution systématique est la péritonite. Les antibiotiques administrés par voie intra-péritonéale représentent donc le traitement de choix, avec éventuellement la réalisation d’une intervention chirurgicale s'il y a un abcès.
La pyodermite néonatale apparaît vers l’âge de 5 à 10 jours : sur la peau des chiots, on observe des croûtes et des pustules localisées à la tête et au cou, qui peuvent parfois provoquer un volumineux oedème de la face et un gonflement important des ganglions sous maxillaires. Cette dermite est souvent due à des éléments de placenta collés, séchés et surinfectés. Le traitement consiste essentiellement en un shampooing à base de chlorhexidine ou à la Bétadine®.
L’ophtalmie néonatale (conjonctivite purulente aiguë) précède généralement l’ouverture des paupières : les globes oculaires sont saillants sous la pression des exsudats et du pus. Le traitement consiste à ouvrir la fente palpébrale et à administrer des collyres antibiotiques.

- Syndrome du lait toxique
La présence de toxines dans le lait maternel entraîne, en particulier dans les 3 à 15 premiers jours après la mise bas, un syndrome caractérisé par des plaintes chez les chiots qui présentent un abdomen gonflé et un anus rouge violacé et oedémateux. Ces troubles correspondent à une incompatibilité au lait maternel, soit par sa composition (ce qui est particulièrement rare), soit par la présence dans celui-ci de toxines bactériennes ; une carence en zinc et une insuffisance d’apports protéiques dans l’alimentation de la mère ont été incriminées, mais sont loin de tout expliquer. Les germes rencontrés, E. coli, S. hemolytica,
Staphylocoque, proviennent d’une mammite ou d’une infection utérine ou vaginale post partum ; le syndrome du lait toxique fait souvent suite à une mise bas laborieuse ou ayant nécessité des manoeuvres obstétricales. Le traitement consiste d’abord à séparer au plus tôt les chiots de leur mère et les allaiter artificiellement ; la mère recevra une antibiothérapie adaptée, et un traitement de vidange utérine sera éventuellement mis en place par le vétérinaire.

- Septicémie néonatale
Il s’agit d’une affection suraiguë, caractérisée par une mortalité brutale des chiots dans le premier mois. Un premier cas apparaît dans une portée, et les autres suivent avec 12 à 24 heures de décalage : le chiot signale son inconfort par des cris, rapidement suivis de polypnée, puis de troubles nerveux précédant une mort rapide. A l'autopsie, on découvre généralement des lésions hémorragiques. Le diagnostic s'appuiera sur une identification du germe responsable à condition que le délai soit court après la mort des chiots. Le traitement est souvent illusoire sur les premiers cas et consiste en une réanimation intensive et un nursing des chiots qui seront immédiatement séparés de la mère, ainsi que la mise en place d’une antibiothérapie adaptée. La prophylaxie est la seule thérapeutique réellement efficace : autant que faire se peut, l’éleveur devra veiller à l’absorption du colostrum et au contrôle des éventuelles affections maternelles. Parallèlement, tous les moyens de
désinfection et d’assainissement les plus énergiques devront être mis en oeuvre.

Les Affections du Nouveau né
      - Les malformations congénitales
      - Les affections fréquentes en collectivité
Autres considérations pratiques
    
- Conception de la maternité
    
- Analyses et autopsies

 
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