LA
VALLEE DES CATTLEYAS |
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Utilisation
des Reproducteurs
(Extrait
de la thèse vétérinaire (1998) du Dr Samuel Buff avec son autorisation)
Prescriptions d’élevage D’une façon générale, il convient de se souvenir que « si l’on travaille au delà de certaines limites, on ne peut plus obtenir les résultats escomptés ». Le respect de ces prescriptions d’élevage, en augmentant l’intervalle de génération, limite malheureusement les possibilités d’amélioration du progrès génétique moyen, et conduit les éleveurs à rechercher une précision de sélection plus forte.
Utilisation de la consanguinité Fixation des qualités « Un individu raceur est un étalon ou une lice qui, avec des partenaires différents produit une très grande proportion de produits lui ressemblant suffisamment. » La consanguinité, par sa propriété d’augmenter l’homozygotie
à
tendance à fixer les caractères et à faire coïncider
génotype et
phénotype. Un champion d’origine consanguine aura
donc plus de
chances de transmettre ses gènes de qualité qu’un
géniteur issus
de deux chiens sans aucun lien de parenté.
En produisant par consanguinité, on peut obtenir des
individus
dits « raceurs », c’est-à-dire des reproducteurs
ayant la propriété
de transmettre à leurs descendants des caractères de
façon telle
que ceux-ci ressemblent plus à leur parents ou se
ressemblent
plus entre eux qu’habituellement.
Utilisation de lignées consanguines parallèles
A
partir d’un géniteur d’élite,
la consanguinité
permet de
concentrer dans les produits qui en résultent les
gènes de ce sujet
d’exception. Elle tend, dans ce cas, à diviser la
race en familles
distinctes, chacune reliée à un ancêtre remarquable
dont les
éleveurs ont voulu fixer les caractères.
Cet élevage en lignées consanguines est intéressant
dans la
mesure où l’éleveur diversifie les géniteurs
souches des
différentes lignées. La consanguinité fonctionne par copies
et ne permet d’obtenir
que
le potentiel qui existe réellement ; elle dépend donc
totalement
des caractères des ancêtres choisis. Elle ne peut pas
apporter
plus que ce que possédaient déjà les ascendants. Elle
conduit
donc toujours à un plateau de sélection, un individu n’étant
jamais parfait, et n’apportant jamais à lui seul l’ensemble
des
qualités recherchées.
Maintien de la diversité génétique intra-raciale Rupture provisoire de la consanguinité Intérêts de la « retrempe » En se rappelant que la consanguinité ne peut apporter des gènes non préexistants, et que les gènes défavorables ont autant de chance d’être transmis que les gènes favorables, on comprendra aisément que pour introduire de nouveaux gènes ou empêcher la fixation de caractères défectueux, il faut parfois faire appel à un géniteur extérieur à la famille consanguine : c’est la retrempe, au sens large. « Le progrès génétique implique en fait l’alternance de longue phases de consanguinité, menées parallèlement, et de brèves périodes de rupture ». En effet, il arrive un moment où toutes les qualités désirées sont fixées ; la progression est de ce fait bloquée par un plateau de sélection. L’éleveur, par la retrempe, peut ainsi combiner dans son cheptel les gènes de deux lignées distinctes. Par la même, il rompt l’homozygotie et accroît l’hétérozygotie. Les sujets résultant d’un tel croisement bénéficient du phénomène d’hétérosis avec une vigueur et une robustesse accrues. A partir de géniteurs de qualité, appartenant à des lignées consanguines différentes, la génération obtenue sera de qualité... |
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