ATROPHIE
PANCREATIQUE JUVENILE
ou « atrophie pancréatique idiopathique », « atrophie dégénérative
acineuse »
Il s’agit
d’une affection du pancréas caractérisée par une diminution du nombre
de cellules acineuses dans le tissu à fonction exocrine et un déficit en
enzymes pancréatiques. Les signes d’insuffisance pancréatique exocrine (IPE)
apparaissent lorsque 85 % du tissu est détruit. L’IPE d’origine
congénitale est rare (<6 %).
Races
concernées : Le
Berger Allemand est la race la plus touchées : environ 50 % des cas.
On retrouve également cette affection chez le Colley, le Terre-Neuve et des
races susceptibles d’avoir été mêlées au Berger Allemand comme le
Berger Belge et les chiens nordiques.
Déterminisme
génétique :
Il se ferait selon un mode autosomique récessif, mais une transmission
autosomique dominante à pénétrance incomplète n’est pas exclue.
Expression
clinique : Les
symptômes apparaissent sur des jeunes chiens âgés de 1 à 5 ans. Les
signes cliniques sont un amaigrissement sévère, une polyphagie et souvent
une coprophagie, des selles de consistance variable mais de volume augmenté
et parfois, une diarrhée de type grêle avec des selles pâles et
graisseuses à odeur rance.
Diagnostic
:
Orientation
du diagnostic grâce à la clinique : jeune chien présentant une diarrhée
chronique susceptible d’être la conséquence d’une malassimilation. Le
dosage de la TLI (Trypsin Like Immunoreactivity) sur un animal à jeun est
le reflet fidèle de la sécrétion du pancréas exocrine. Sur un animal
sain, sa valeur est comprise entre 5 et 60 μg/l. Lors d’insuffisance
exocrine, la valeur est inférieure à 2.5 μg/l. La biopsie du
pancréas est également utile : macroscopiquement, on constate une nette
atrophie de la masse tissulaire et l’aspect glandulaire a disparu.
Microscopiquement, on note une atrophie du tissu acineux, une infiltration
des cellules mononuclées (lymphocytes et plasmocytes) et une absence de
tissu fibreux.
Pronostic
: Le
traitement donne de bons résultats, mais il doit être donné à vie et son
coût est important pour les propriétaires. Le pronostic économique est
donc mauvais. Le pronostic devient plus réservé si une pancréatite ou un
diabète est associé.
Diagnostic
différentiel :
Entéropathie
grêle, insuffisance pancréatique exocrine, pancréatite chronique,
néoplasme pancréatique, hyperacidité chronique, hépatopathie, cholestase
intra ou extrahépatique.
Prophylaxie
:
Les
animaux atteints ne doivent pas être mis à la reproduction.
Je remercie
Karen Charlet, auteur d'une thèse rédigée en 2004 de m'avoir autorisé à
publier cet extrait.
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