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LA VALLEE DES CATTLEYAS
ABC du BA , le Berger Allemand n'est pas premier par hasard

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Choix des Reproducteurs
(Extrait de la thèse vétérinaire (1998) du Dr Samuel Buff avec son autorisation)

L’étude de l’organisation de l’élevage canin montre qu’il existe souvent un déséquilibre important entre les mâles et les femelles. On constate en effet que, le plus souvent, l’éleveur ne choisit un étalon que lorsqu’il souhaite faire reproduire sa femelle. En fait, il n’existe pas vraiment de sélection sur les femelles, et les propriétaires d’étalons n’ont réellement qu’un choix limité :
          ils peuvent refuser une demande de saillie s’ils le souhaitent, mais ne peuvent que proposer les services de leur mâle aux propriétaires de femelles ;
          en aucun cas, ils ne peuvent seul décider de mettre leur chien à la reproduction s’ils ne sont pas eux-mêmes propriétaires de femelles en âge de reproduire.
Le choix des reproducteurs, et en particulier celui des étalons, constitue donc une étape essentielle de l’amélioration génétique ;
il repose sur le respect de règles simples, indépendamment des critères de sélections retenus :
          il ne suffit pas de se contenter du meilleur chien de l’exposition ;
          il est indispensable d’observer l’ensemble de la descendance du candidat retenu, lorsqu’elle existe déjà ;
          il convient enfin d’accorder plus d’importance aux collatéraux qu’aux ascendants.
Enfin, il est indispensable de définir convenablement les critères de sélection qui serviront au choix des futurs reproducteurs.

Problèmes liés au choix du meilleur chien de l’exposition
L
’étude du nombre de portées produites par un étalon en fonction des résultats qu’il a obtenus en exposition montre qu’il existe une relation étroite entre ces deux paramètres. Cela n’a rien d’étonnant si l’on considère qu’un candidat doit d’abord être régulièrement présenté en expositions pour que les éleveurs puissent se faire une idée de sa qualité individuelle, et qu’un chien qui ne présente pas les qualités suffisantes pour satisfaire aux critères définis par le standard ne peut raisonnablement pas améliorer la race à laquelle il appartient.
Cependant, il apparaît clairement que la majorité, sinon la quasi totalité des demandes de saillies d’une année vont aux chiens qui ont su retenir l’attention de leurs juges lors de l’Exposition nationale d’élevage ou lors du Championnat : celui qui clôture l’une de ces expositions avec un « Best in show » est assuré d’un carnet de rendez-vous bien rempli. Nous pourrions d’ailleurs faire la même constatation quel que soit le pays considéré. En fait, quand il ne s’agit pas de la recherche de la solution la plus simpliste, la sélection du candidat le plus primé correspond, bien souvent, à des critères qui sont plutôt de nature économique :
l’éleveur recherche l’individu le plus titré parce qu’il sait qu’il pourra vendre plus facilement l’ensemble de la portée, et pas nécessairement parce qu’il s’agit du candidat qui correspond le plus à des critères d’amélioration génétique qu’il aurait pu se donner en fonction de la femelle qu’il désire faire reproduire.
Il s’agit là d’une attitude relativement dommageable pour l’ensemble des races, tant d’un point de vue du progrès génétique immédiat que des restrictions de la variabilité génétique intraraciale induites à long terme :
          au delà d’un certain nombre de portées, un reproducteur ne contribue plus à l’amélioration génétique immédiate de l’effectif au sein duquel il reproduit ;
          bien au contraire, son utilisation intensive limite, à plus ou moins long terme, les possibilités de choix des futurs sélectionneurs s’il ne veulent pas voir la consanguinité moyenne de la population considérée augmenter au delà de certaines valeurs.
L’utilisation intensive de certains reproducteurs constitue, indépendamment d’ailleurs de leurs qualités intrinsèques, un problème essentiel en matière de sélection, puisqu’il devient difficile pour des éleveurs soucieux de renouveler les origines de leur cheptel de trouver des lignées pour lesquelles ils ne retrouvent pas certains ancêtres communs, déjà trop fréquents dans les arbres généalogiques des individus qu’ils ont retenus.
Hormis les difficultés que nous venons d’évoquer, choisir un candidat parce qu’il a obtenu les meilleurs résultats en exposition constitue une vision limitée des possibilités offertes par la sélection :
          les qualificatifs, les titres et les récompenses ne sont attribués que sur l’appréciation du phénotype et de l’état général du chien le jour du jugement ;
          de même, de petites divergences dans les objectifs de chacun, et les évolutions successives apportées aux standards des races, peuvent conduire à des classements parfois incohérents, en incompatibilité avec une sélection rigoureuse.

Observation de la descendance
P
our être réellement efficace, la démarche d’évaluation de la valeur génétique d’un chien doit s’appuyer sur l’observation de toutes les informations disponibles.

« Pourquoi s’abstenir d’une sélection sur la descendance lorsque l’on dispose déjà des données suffisantes ? »

Effectivement, il convient d’observer l’ensemble des résultats obtenus par les différents produits d’un candidat, lorsqu’ils existent bien entendu, afin de confirmer l’importance de sa valeur génétique par rapport à l’ensemble de la population, ainsi que sa capacité à transmettre cette valeur génétique.
Il est bien évident que cette observation doit tenir compte de tous les produits connus, et en particulier de l’importance de leur proportion par rapport à l’ensemble des produits issus d’un même candidat, connus ou actuellement non encore observés :
          il ne suffit pas de se contenter d’une proportion de produits conformes aux critères de sélection que l’on s’est donnés ;
          il faut également que cette proportion soit significative par rapport à l’ensemble de la production du candidat retenu.
Ainsi, un étalon dont on dit qu’il a produit 60 % de chiots conformes aux critères de sélection retenus, alors que l’on n’a pu réellement en observer qu’une proportion limitée, 25 % par exemple, ne peut être d’emblée considéré comme meilleur qu’un autre, dont la production a pu être contrôlée pour moitié, même si la proportion de chiots prétendus conformes ne dépasse pas 30 % : pour l’un comme pour l’autre, seul 15 % de la production est réellement conforme.

Importance des collatéraux
Bien évidemment,
lorsque le candidat n’a pas encore reproduit, l’éleveur ne dispose pas de ces informations ; il doit donc s’appuyer sur celle qu’il possède sur les parents ou plus généralement l’ascendance, ou les frères et sœurs, et l’ensemble des collatéraux par extension. Cependant, l’importance relative de ces informations est primordiale dans le cadre de la sélection canine. Hormis les différences liées à la nature même des individus pour lesquels les observations ont été réalisées, et à la valeur du coefficient de détermination que l’on pourrait estimer, il convient de tenir compte de deux difficultés d’origine différentes :
          la première est relative à la validité des informations obtenues, les paramètres actuellement retenus comme critères de sélection n’ayant pas forcément été systématiquement observés de la même façon, ou avec le même intérêt ; ainsi, à défaut de s’assurer que les dentitions ont toujours été observées avec la même attention, dire que dans une lignée donnée on n’avait jamais observé de manques de dents avant telle date, ne signifie pas forcément que les reproducteurs utilisés depuis cette date sont responsables de l’introduction de ces problèmes dentaires ;
          la seconde soulève le problème des contrôles de filiation, des fraudes ou des erreurs commises lors de l’enregistrement des généalogies ; ainsi, plus on remonte dans l’ascendance d’un chien, plus on est en droit de remettre en cause l’exactitude des informations portées sur les pedigrees. Au delà des situations de déclarations erronées ou frauduleuses, il convient de rappeler que les dispositions fixant les obligations réciproques des propriétaires d’étalons et de lices, dégagées et codifiées par la FCI en 1934 sous le nom de Coutume Internationale d’Elevage de MONACO, précisaient à l’article 6 que « lorsque la chienne aura été saillie par des étalons différents, le certificat de la saillie mentionnera les différents étalons et les dates de leur service ».
Ces dispositions n’ont été remplacées que récemment, puisque c’est lors de l’Assemblée Générale de la FCI des 11 et 12 juin 1979 que le texte actuel du Règlement International d’Elevage de la FCI a été adopté, précisant à l’article 5 que « de toutes façons, il est interdit de laisser saillir une lice par deux ou plusieurs étalons pendant ses mêmes chaleurs », et à l’article 6 « après une saille non intentionnelle par un étalon autre que celui prévu, il est interdit de procéder à une nouvelle saillie avec l’étalon qui avait été prévu à cet effet »
Il parait donc évident qu’il est dans ces conditions difficile d’accorder une valeur trop importante aux généalogies officiellement déclarées ; en particulier, remonter au delà de huit générations pour établir le choix d’un reproducteur ne nous semble pas nécessaire, loin s’en faut. Pour toutes ces raisons, génétiques d’abord, techniques ensuite, il convient de toujours considérer avec une plus grande attention les observations réalisées sur les collatéraux immédiats, par rapport à celles que l’on obtient de l’ascendance.

Critères de sélection
Afin d’être pleinement efficace,
la sélection d’un candidat doit s’appuyer sur des critères différents de la seule conformité au standard qui constitue encore actuellement la base parfois exclusive de la sélection canine ; la conformité au standard ne constitue, bien évidemment, qu’un ensemble de critères de nature quasi exclusivement esthétique.
Selon les pays considérés, le dépistage de la dysplasie coxofémorale est devenu plus ou moins systématique. En France, l’examen de confirmation ne tient pas compte d’un éventuel examen radiographique ; un individu réputé radiologiquement dysplasique peut donc être confirmé, et à ce titre, autorisé à reproduire. Pour des raisons politiques et vraisemblablement financières, la SCC semble se refuser à envisager la considération d’un examen radiographique préalable à l’examen de confirmation, pourtant parfaitement compatible avec une politique d’amélioration de l’élevage canin. 
Certains clubs de race ont donc décidé de procéder différemment, en introduisant les résultats de l’examen radiographique de dépistage de la dysplasie coxo-fémorale parmi les critères de progression dans la grille de sélection ou d’aide au placement des portées produites. Ces dispositions ne constituent bien entendu que des mesures incitatives, là où dans d’autres pays il s’agit de mesures impératives.
Il semble également intéressant de favoriser la mise en place de programmes de sélection relatifs à d’autres affections pour lesquelles certaines races sont réputées sensibles…
Bien que de nombreuses races n’aient pas encore trop à souffrir d’une fertilité déficiente, comme c’est déjà le cas pour certaines, l’examen de l’aptitude à la reproduction constitue une voie de sélection qu’il ne faut pas négliger. Bien entendu, au delà des examens cliniques ou de laboratoires renseignant sur l’aptitude physiologique à reproduire, c’est la valeur des résultats obtenus, c’est à dire les performances de l’individu, qui prévaudra : 
          l’estimation régulière de la qualité de la semence des étalons permettra d’identifier les géniteurs ayant les meilleures aptitudes, ceci afin de maintenir un potentiel suffisant pour l’ensemble de la race ;
          parallèlement, toute absence de fécondation devra amener l’éleveur à s’assurer des conditions de la saillie et de la fertilité de partenaire avant de préconiser un examen individuel (si rien n’apparaît anormal, une seconde chance sera accordée) ;

Choisi pour transmettre ses qualités génétiques à sa descendance, le reproducteur doit évidemment être capable de l’engendrer !

          enfin, la viabilité des chiots sera prise en considération, sans jamais oublier que si la responsabilité des géniteurs peut être mise en cause (immaturité, anomalies congénitales), celle des méthodes d’élevage ne doit pas être systématiquement écartée (traumatismes, troubles nutritionnels).

Modalités de la sélection
L
es programmes de sélection actuellement proposés utilisent le principe des seuils de sélection, qu’il s’agisse d’exposition de conformité au standard ou d’examens complémentaires (dysplasie, carte dentaire, …). Il s’agit d’une méthode de sélection certes facile à mettre en oeuvre, mais qui à pour inconvénient majeur de systématiquement écarter de la reproduction des candidats dont la valeur génétique moyenne est sûrement tout à fait satisfaisante, mais qui ne peuvent satisfaire les conditions requises pour l’un ou l’autre des critères de sélection choisis.
La mise en place de critères de sélection excessivement sévère conduit généralement à un appauvrissement de la variabilité génétique moyenne, et à une diminution du progrès génétique réalisable. Quels que soient les objectifs de sélection que l’on pourrait définir pour une race, il semble indispensable de sensibiliser les éleveurs à ce problème.

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