LA VALLEE DES CATTLEYAS
ABC du BA , Il n'est pas premier par hasard

Les élucubrations d’un petit éleveur de Province

Cette rubrique n’a pas l’ambition de changer quoi que ce soit ni qui que ce soit, ce ne sont que des élucubrations. J’accepte toutes remarques ou contestations constructives faites dans l’intérêt du berger allemand sans arrière pensée polémique ou politique.

Dans la nature les animaux défendent âprement leur territoire, leur meute, leur nourriture et réagissent aux agressions.

Pour tester le caractère de notre berger allemand, certains ont mis en place des épreuves de mordant dont les principales caractéristiques sont d’aller mordre un quidam qui ne lui a rien fait, sur un territoire dont il n’a rien à faire, à l’écart de sa meute et loin de toute nourriture.

S’il échoue, on prétend que ce chien n’a pas de caractère. 

Mes piètres connaissances en génétique m'ont amené à me documenter et j'admets être très perfectible en la matière. Au hasard de mes lectures, j'ai appris que les traits de caractères étaient très faiblement transmissibles. Par conséquent, est-il absurde d'admettre que l'expression du courage telle qu' on le traduit, est le résultat d'une socialisation (mère, naisseur, propriétaire) et le fruit d'un dressage évolutif. Est-il incongru d'admettre qu'un chien mal socialisé puisse avoir peur de l'homme et/ou du coup de feu et le refus de mordre être la traduction d'un mauvais dressage voire d'un refus d'obéissance sans pour autant prétendre qu'il n'a pas de courage ???

Par contre cette vision des épreuves de mordant replace dans ce contexte l’importance de la cessation. Plus que le refus de mordre, l’effort de dressage doit porter sur la cessation qui est loin d’être naturelle chez notre animal.
Dans la nature, seul un comportement de l’adversaire permet l'arrêt du combat (soumission, position de la queue, des oreilles, émission de phéromones…) ce que nous sommes incapables de reproduire lors de nos épreuves.

Petit éleveur de province, je n’écarte pas un étalon qui ne « mord pas », je juge son caractère à ses attitudes, son expression, ses postures. Je suis plus réservé sur une lice qui, victime d'une mauvaise socialisation primaire ou précoce, risquerait de reproduire ses phobies sur ses chiots.

Dans une meute, le patron ce n’est pas celui qui mord le plus, mais celui qui impose le respect, mordre étant la dernière extrémité car il sait qu'il affaiblirait la meute.